Vous êtes-vous déjà dit « je ne sens pas le goût ! » en mangeant un bon petit plat et en ayant un gros rhume ? Et bien c’est ce qu’on appelle l’anosmie- agueusie, la perte de l’odorat et du goût, devenue célèbre il y a peu car elle est un symptôme précoce de la Covid-19. Pourtant, il existe bien d’autres causes à ces troubles olfactifs et gustatifs : traumatismes crâniens, accidents vasculaires cérébraux, tumeurs, maladies neuro-évolutives, post-radiothérapie…

Faisons le point sur le lexique. On parle :

  • d’anosmie quand on ne sent plus rien du tout,
  • d’hyposmie lorsque l’on sent moins bien,
  • d’hyperosmie quand on sent trop,
  • de cacosmie quand une mauvaise odeur est présente et,persiste dans le nez,
  • de parosmie lorsque l’on confond les odeurs,
  • et de fantosmie pour parler d’hallucinations olfactives.

Pour le goût ? Idem. On parle d’agueusie, d’hypogueusie, d’hypergueusie, de cacogueusie, de paragueusie et de fantogueusie. Ces troubles de l’odorat et du goût peuvent être transitoires ou persistants. Ils peuvent avoir pour conséquences un risque accru d’accidents domestiques, de dépression, une diminution du plaisir au repas et des modifications des habitudes alimentaires avec une répercussion sur le poids… Leur rééducation est possible et est menée par un(e) orthophoniste. Au CSSR, nous sommes formées à l’évaluation et à la rééducation de ces troubles. Leur prise en charge repose principalement sur un training olfactif consistant à sentir 4 odeurs, préalablement définies avec le patient, 4 fois par jour, pendant 10 à 15 secondes. Idéalement, cet entrainement devra durer entre 8 et 12 semaines. Cette rééducation est longue, mais son efficacité dépend de sa durée et de son intensivité.